Les méthodes de combat, longtemps gardées secrètes, qui constituent aujourd’hui la majorité des techniques de l’Aïkibudo viennent d’une école installée jadis au Nord du Japon sur l’île de Hokkaido. Cette école, développée au niveau d’un clan depuis le Moyen Âge, est l’apanage de la famille Takeda. Elle s’appelle le Daito Ryu Aïkijujutsu.

C’est par l’enseignement de Takeda Sokaku (1860-1943) que cet art martial est sorti du cercle familial. L’Aïkibudo a été introduit en France en 1951 par feu le Grand Maître Minoru Mochizuki (10ème Dan – Meiji). Maître Minoru Mochizuki forma Jim Alcheik, un judoka, à l’art martial appelé à l’époque Aïkido-jujutsu.

A son retour en France en 1957, Jim Alcheik forma un jeune homme, qui devint vite son assistant, appelé Alain Floquet.En 1966, Alain Floquet fut nommé directeur technique de la France. Le nom de l’Aïkibudo apparaît officiellement le 19 mai 1982 : Maître Alain Floquet, avec l’approbation de feu Maître Minoru Mochizuki, renomma l’art qu’il enseignait par le terme de Aïkibudo.

« Le Daito Ryu Aikijujutsu et le Katori Shinto Ryu sont les deux berges d’un fleuve, le Yoseikan Shinto Ryu en est le lit dans lequel s’écoule l’aïkibudo. Les berges de ce fleuve sont les rails de la tradition, et l’aïkibudo le flux de la modernité. »

— Pensée en mouvement, Alain Floquet, édition Budo

L’Aïkibudo est indissociable d’un art reconnu sur le plan historique, classé même “trésor national par les responsables de la vallée du katori” au Japon, qui se nomme katori shinto ryu ce qui signifie “selon la voie céleste”. Il s’agit d’une école d’armes dont le travail repose sur l’étude et la pratique des armes traditionnelles japonaises : le sabre, le bo, la naginata…

C’est en 1973 que la discipline Aïkibudo fait son entrée dans la section Arts Martiaux du Stade de Vanves, sous la direction de M. G Clérin.

Senseï Gérard Clérin est décédé le 17 juillet 2016. Il était alors 7éme dan d’Aïkibudo, 4éme dan Katori ShintoRyu, Kyoju Dairi et Shihan du Hombu Dojo Daito Ryu Aïkijujutsu.

Grace à lui, des dizaines d’élèves ont été guidé sur la voie du budo et ont ainsi progressé pour arriver au grade de ceinture noire. Certains ont même passé leur brevet d’état afin de pouvoir à leur tour voler de leurs propres ailes et transmettre le savoir qui leur avait été confié. Depuis quelques années, son fils Emmanuel l’avait rejoint pour former ainsi un duo d’enseignants efficaces et complémentaires.

La devise de l’Aïkibudo vanvéen  pourrait être « Tradition et Transmission ».